Petit interlude peinture : un portrait
Je vous présente ma dernière création à l'acrylique sur papier Clairefontaine 250g.
Je fais rarement des portraits. Les derniers réalisés étaient ceux de mon gang des trois chipies. Celui-ci se situerait à la frontière du tableau et de l'illustration de part son support et surtout de l'accentuation de la taille de la bouche et des yeux volontairement démesurés comme lorsque je gribouille mes petits personnages BD.
Des yeux, qui d'ailleurs n'ont cessé de me fixer tout le long du processus de colorisation, m'interrogeant sur ma capacité à le terminer, ce portrait.
Bien-sûr que oui, je ne l'ai recommencé qu'une seule fois ! D'ailleurs c'était à cause de l'oeil gauche de la dame. J'aurais dû la dessiner avec des lunettes noires façon "Martine à la plage".
En fait, l'esquisse a été la plus simple à réaliser. Les choses se sont compliquées avec la couleur.
La "causa mentale" de Léonard de Vinci, l'esprit qui guide la main, s'est révélée être une véritable chamaillerie de fratrie où la main contestait, pinaillait et dés-informait les messages de l'esprit. Non mais, qui c'est qui commande !
Et oui, je me suis pris la tête des deux mains le temps de vérifier si je le valais bien. En tout cas, j'avais besoin d'un sérieux brossage de cheveux. Eux aussi avaient décidé de quitter les rangs de ma mise en plis, à l'image des poils de mes pinceaux évasés et éparpillés sous le poids de l'effort et de ma concentration sur les détails.
Bref, après des litres de thé et du temps, j'ai achevé le portrait que je réaliserais bien à présent à l'aide d'un logiciel graphique.
Exit les tâches de peinture, le pinceau qui bave trop imbibé d'eau. D'un clic j'efface et je recommence.
Pas sûr que mon esprit et ma main se coordonnent plus facilement. Ces deux sales gosses vont encore tyranniser mon l'Oréal. Heu... mon moral.
Il ne me reste dorénavant qu'à trouver un nom à mon nouveau tableau.
A mes méninges, go !